Le feu était au rouge, Del Orto en profitait pour se moucher bruyamment dans un grand mouchoir à carreaux. Il faisait eau de toute part et son teint déjà rosacé tirait sur le rouge lie de vin surtout sous ses narines. " Vous habitez en banlieue ? " la voix d'Akermann se tintait de ce qu'il faut de mauvaise conscience lorsqu'il articulait banlieue, ça sonnait faux, comme un pet retenu puis qui s'échappe, puant. En réenclanchant avec une certaine brusquerie la première Del Orto lachait : non je crèche dans le tréfonds du XXième, c'est tout comme, mais c'est Paris.
" Vous devriez prévenir madame... elle va s'inquiéter de vous... " s'il ne s'était pas retenu il aurait ajouté " elle ne mérite vraiment pas d'être traitée ainsi... " mais il se retint en se disant que ce n'était pas ses oignons même si la belle et grande Claire, madame Akermann dans le civil, lui le mal baisé ou le pas baisé du tout, il lui trouvait toutes les qualités. Avec ses tailleurs blancs, son maquillage discret, ses yeux de biches aux cils si longs et si fins, sa petite poitrine ferme, ses jambes interminables et son sourire énigmatique, elle le chamboulait. Il triquait.
" Elle vous fait bander ma très chère épouse. Ne protestez pas Del Orto, je le sens, dès que vous êtes en sa présence vous virez au gris pâle. Vous tremblez et vous allongez le parcours pour mater plus longtemps ses cuisses dans le rétroviseur. Normal elle est bandante Claire mais c'est un bloc d'acier, froid et dur. A mon avis seules des mains comme les votres pourraient la dégeler. Elle a besoin d'être fouie l'impeccable, sans respect, le cul sur un capot et les cuisses écartelées. Del Orto il vous faudra la bourer profond, un jour, nous en reparlerons, mais pour l'heure dites-moi où vous créchez dans le XXième ?"
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