le blog jecrideromandamour

Del Orto somnolait. Dans les vapeurs d'alcool ses rêves rejoignaient les petites de son patron, nues face à lui. Quel plaisir sadique que de voir leur regard soudain empli de peur, de dégoût, de répulsion quand elles découvraient son torse courtaud et velu, son bide pendant, ses courtes pattes arquées et son sexe turgescent, rose porc. Akermann le sentait et sans ménagement il les poussait entre les mains moîtes de Del Orto. Fouir d'abord, aller à l'essentiel, là où les défenses sont les plus vulnérables. Avec un doigté étonnant Del Orto, après les avoir étendues à même le parquet, les caressait, les enflammait et les amenait à quémander.

Pour Akermann la volupté de ces corps asservis par le plaisir, incontrôlés, se projetant, s'ouvrant sans pudeur, animalité pure, triomphe des pulsions, marquait la fin de son plaisir. La mécanique des corps accouplés l'ennuyait et plus encore la pauvreté des jeux buccaux. Voyeur pour la beauté de l'avant l'observation muette de la copulation lui donnait envie de gerber. Chez lui seul faire l'amour à une femme aimée lui semblait digne de son goût immodéré pour la beauté des femmes.

Dans la voiture qui le ramenait à son appartement rue Guynemer Akermann soliloquait. " Vous ne me comprenez pas mon cher Del Oro. Comment un type comme moi qui a tout : une position de grand de ce monde, une femme superbe, de beaux enfants, peut-il passer son temps, le perdre diriez-vous, à se trimballer dans des magasins de filles, de n'en ramener jamais aucune, sauf de temps en temps des filles perdues, maigrichonnes, oisillons sans nid, pour en définitive saoûler au propre comme au figuré son chauffeur avec toujours les mêmes histoires ? Après tout vous vous en fichez Del Orto ! Je vous paye, ya pire comme situation...

  

Lun 10 avr 2006 Aucun commentaire